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La Communauté bahá’íe du Canada co-organise une conférence parallèle à la 67e Commission de la condition de la femme

La Communauté bahá’íe du Canada co-organise une conférence parallèle à la 67e Commission de la condition de la femme

Le 9 mars, le Bureau des affaires publiques de la Communauté bahá’íe du Canada, ainsi que la Communauté internationale bahá’íe, ont organisé un événement parallèle à la 67e Commission de la condition de la femme (CSW) à New York, coparrainé par la Mission permanente du Canada auprès des Nations Unies.

Mme Béatrice Maillé, conseillère juridique et ministre conseillère à la mission permanente du Canada auprès des Nations unies, prononce le discours d’ouverture.
Meaghan Anderson, responsable des questions de genre et de sauvegarde au Digital Opportunity Trust (DOT).
Mme Liliane Nkuzimana, représentante de la communauté internationale bahá’íe.
Taban Behin, chercheuse au Centre pour les outils numériques et la transformation sociale de l’Institut de technologie de la Colombie-Britannique, et Eliza Rizal, étudiante en animation 3D, participent à distance.

Intitulé « Automisation numérique : Réflexions sur le rôle des femmes et des filles dans l’utilisation et le développement de la technologie », cette conférence hybride a invité quatre panélistes à explorer l’intersection du genre et de la technologie au Canada.

L’accent mis sur l’autonomisation numérique était motivé par le thème prioritaire de la Commission de cette année, « Innovation et changement technologique, et éducation à l’ère numérique pour parvenir à l’égalité des sexes et à l’autonomisation de toutes les femmes et les filles », et a attiré quelque 70 participants d’horizons divers.

« Cet événement était le premier que notre Bureau organisait conjointement avec la Communauté internationale bahá’íe », a déclaré Andrea Salguero, directrice du Bureau des affaires publiques et modératrice de l’événement. « Présenter les expériences et les perspectives canadiennes à la CSW et participer aux conversations qui se déroulent sur la scène internationale a été une occasion d’apprentissage inestimable ».

Béatrice Maillé, conseillère juridique et ministre conseillère à la mission permanente du Canada auprès des Nations unies, a prononcé le discours d’ouverture et exprimé le souhait du gouvernement canadien de travailler en étroite collaboration avec les groupes de la société civile pour soutenir l’égalité des sexes. « Sans vos voix, nous n’aurions pas tous les outils dont nous avons besoin pour nous assurer que la communauté internationale parle d’une voix forte dans le domaine de l’accès numérique, de l’innovation et de l’éducation », a déclaré Mme Maillé.

Meaghan Anderson, responsable des questions de genre et de sauvegarde au Digital Opportunity Trust (DOT) et membre de la délégation canadienne à la Commission de cette année, a décrit certains aspects du programme « Dare to Shift » de son organisation. Ce projet vise à doter les jeunes de compétences numériques pour l’entrepreneuriat, notamment par le biais de structures de soutien entre pairs.

« Selon le modèle DOT, les jeunes ne sont pas seulement des participants à nos projets, ils les mettent également en œuvre en tant que co-concepteurs et dirigeants. Pour les jeunes femmes en particulier, c’est essentiel pour renforcer la confiance qu’elles ont en elles-mêmes », a déclaré Mme Anderson.

Liliane Nkunzimana, représentante de la Communauté internationale bahá’íe, a fait part des réflexions qui ont inspiré la déclaration de la Communauté internationale bahá’íe à la Commission de la condition de la femme, notamment la nécessité de réfléchir aux valeurs sous-jacentes de la technologie et à leur impact sur les gens et les communautés. « Les sociétés que nous aspirons tous à créer ne seront pas la conséquence naturelle de l’accès à davantage de ressources matérielles.  Bien que l’accès à l’internet suscite de réelles préoccupations, l’accès aux outils technologiques ne résoudra pas à lui seul les problèmes d’égalité entre les hommes et les femmes… Il est possible d’explorer la manière dont l’innovation technologique peut s’aligner sur les valeurs mondiales communes », a déclaré Mme Nkunzimana.

Taban Behin, chercheuse au Centre pour les outils numériques et la transformation sociale de l’Institut de technologie de la Colombie-Britannique, a exploré ce que signifie pour les femmes et les jeunes filles d’être des utilisatrices autonomes de la technologie. Parmi les concepts abordés par Taban Behin figure la conscience de la manière dont la technologie façonne et est façonnée par les forces sociales, économiques, politiques et culturelles. Mme Behin a expliqué que les projets de recherche communautaires qui engagent les jeunes et les familles dans un dialogue sur la portée de la technologie peuvent servir à accroître la prise de conscience de son influence et à créer un changement positif dans la culture de cette communauté.

Eliza Rizal, étudiante en animation 3D qui participe à un programme populaire d’autonomisation des préjeunes, a fait remarquer que les jeunes peuvent devenir numériquement autonomes lorsque l’utilisation de la technologie s’accompagne d’un sens aigu de l’objectif moral et de qualités telles que la justice, la générosité et la coopération, qui aident les personnes à contribuer à l’amélioration du monde. À titre d’exemple, Mme Rizal a fait part de l’expérience d’une petite équipe de jeunes de Brampton, en Ontario, qui a créé des vidéos d’information sur le vaccin contre la COVID-19 en panjabi à l’intention des membres de la communauté qui, au plus fort de la pandémie, ne disposaient pas d’informations sur la vaccination adaptées à leur culture.

Un enregistrement de l’événement est disponible ici.